Reconnaissance, statut, emploi à temps plein et respect : les AESH méritent mieux que du mépris
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Dans le cadre d’une journée d’action nationale pour alerter le Ministre J.M. BLANQUER et exiger des mesures immédiates à l’égard des AESH, l’intersyndicale CGT Éduc’action, FNEC-FP-FO, FSU, SNCL-FAEN, SUD éducation 76-27……, a appelé, ce jour, à des rassemblements dans l’Académie (à Rouen, à Évreux et au Havre) pour revendiquer une fois de plus une réelle reconnaissance du métier d’AESH, un véritable statut pour ces personnels, la possibilité d’être recruté.e à temps complet pour ceux et celles qui le souhaitent et la suppression des PIAL.
70 manifestants étaient présents dès 10h00 devant le Rectorat de Rouen. Sous prétexte de respecter les règles sanitaires, le Rectorat a refusé de répondre à notre demande d’audience avec 6 représentant.e.s des différentes organisations syndicales. Après 1h30 de discussion avec le secrétaire général et DRH du Rectorat, nos organisations syndicales constatent une nouvelle fois de plus avec quel mépris la situation des AESH est considérée.
Depuis le 11 février, date anniversaire de la Loi de 2005 qui avait déjà fortement mobilisé les AESH, la situation s’est encore aggravée. En effet les AESH voient leur mission changer. Ainsi, au gré des nouvelles notifications de la MDPH, les AESH voient le nombre d’élèves à accompagner se multiplier et parallèlement les élèves accompagnés perdre des heures d’accompagnement. Les AESH doivent multiplier les déplacements entre écoles ou établissements scolaires sans pour autant voir leur salaire augmenter.
En cette période de fermeture des écoles, des AESH se voient parfois imposer une présence dans les établissements scolaires ouverts pour l’accueil des enfants des personnels prioritaires, au détriment de leur mission première et des élèves qu’ils accompagnent.
Pour nos organisations syndicales, le mépris a assez duré. Le Rectorat en refusant de recevoir une délégation somme toute raisonnable de 6 personnes s’entête à nier les conditions de travail des AESH, à les mépriser et à ne chercher aucune solution pour les AESH, les élèves en situation de handicap, leurs familles et les enseignant·e·s.
L’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap ne doit être ni une variable d’ajustements ni un élément de langage ni une vitrine d’une réussite scolaire qui n’en porte que le nom.
Les organisations syndicales se réuniront prochainement pour envisager de nouvelles actions pour qu’enfin soient entendues les revendications des AESH et que l’Éducation nationale se décide enfin à créer un cadre d’emploi et de rémunération décent à la hauteur de la mission d’accompagnement des élèves en situation de handicap.