Rentrée 2021 dans les lycées pro : exigeons un plan d’urgence

samedi 12 juin 2021
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Tract national CGT éduc’action

Derrière son slogan d’une voie professionnelle « d’excellence et d’avenir » Jean-Michel Blanquer poursuit, avec entêtement, le démantèlement de l’enseignement professionnel sous statut scolaire. Son mépris s’est particulièrement manifesté dans son manque de réactivité à nos de-mandes d’aménagements des programmes et des examens. Les personnels sont restés livrés à eux-mêmes toute l’année.

Voie pro, le mur de la réalité

La réforme Blanquer s’est traduite par une réduction des heures disciplinaires. Les dispositifs de co-intervention et de chef-d’oeuvre réduisent encore le temps efficient de formation. Pour l’année 2021-2022, l’aménagement de la co-intervention en terminale témoigne de l’essoufflement de ce dispositif et va renforcer encore plus la mise en concurrence des disciplines. Cette modification confirme les analyses de la CGT, les dispositifs imposés par le ministre (co-intervention et chef-d’oeuvre) sont des échecs.
À la rentrée 2021, la mise en place de la dernière vague de « familles de métiers », avec des compétences communes à plusieurs Bac en 2nde aggravera encore la déspécialisation. Ces familles de métiers n’améliorent pas l’orientation des élèves. En fin de seconde, leur choix est très contraint par la carte des formations de l’établissement. La suppression, depuis des années, de nombreuses spécialités dans les lycées professionnels ne permet pas un choix véritable. L’orientation sera moins lisible et encore plus subie. Cela va accentuer la mise en concurrence des établissements et des spécialités et favoriser l’apprentissage.
Cette réforme est aussi comptable. En GA, le plan social se poursuit. Dans les lycées professionnels, de nombreux postes sont supprimés et partiellement remplacés par des heures supplémentaires. L’autonomie des établissements permet la transformation en HSE des heures dévolues au chef-d’oeuvre. Cette multiplication des HSE est une attaque de plus contre le statut et un pas supplémentaire vers l’annualisation.
Nous avons d’autres ambitions pour la voie pro !
Pour compenser les deux années scolaires perturbées, nous avons des exigences pour la rentrée prochaine !

Un « Grenelle » pour rien ?
Depuis des années, le point d’indice est gelé, le pouvoir d’achat s’est érodé. Comme l’attractivité du métier en souffre, les personnels s’étaient vu promettre une « revalorisation historique » Les conclusions issues des ateliers du Grenelle de l’Éducation sont enfin con-nues. Le ministre développe sa vision ultralibérale de l’École avec son goût pour l’aspect « managérial ». Il n’y aura pas de « revalorisation historique », mais une opération pièce jaune, avec des contreparties inacceptables. Il n’y au-ra pas d’augmentation du point d’indice, mais un nouveau recours à l’indemni-taire. Cela augmentera les injustices, principalement les inégalités femmes-hommes.
La CGT refusera toute tentative de s’attaquer aux statuts des personnels, d’augmenter leur charge de travail et de dégrader encore un peu plus leurs conditions de travail.

Apprentissage : attention, danger !

Pendant la crise sanitaire et sociale, le gouvernent a continué sa politique de destruction de la formation professionnelle. L’Éducation nationale et le ministère du Travail ont lancé un nouveau site « inser’jeunes ». Pour chaque formation envisagée, ce nouveau site met principalement en avant les taux d’insertion à court terme (dont on sait pourtant qu’ils sont biaisés en faveur de l’apprentissage). De nombreuses données sont invisibilisées, notamment les taux de rupture de contrat. Le gouvernement, aveuglé idéologiquement, continue, au mépris des réalités, à favoriser l’apprentissage dans sa politique pour la formation professionnelle.
Le lycée professionnel est pourtant la solution. En effet, il scolarise tous les jeunes contrairement à l’apprentissage qui est discriminatoire, et en plus on y réussit mieux, on s’y oriente mieux, on y poursuit mieux ses études. Même l’insertion professionnelle est meilleure à long terme pour les jeunes qui ont eu une formation initiale sous statut scolaire.
Malgré les aides supplémentaires pour les entreprises (5 000€ pour un·e mineur·e, et 8 000€ pour un·e majeur·e), des dizaines de milliers de jeunes se retrouvent sans contrat. Alors que plus d’un milliard a été dépensé pour la promotion de l’apprentissage, la voie professionnelle scolaire se contente d’effets d’annonce et de miettes ! La CGT Éduc’action exige toujours un véritable plan d’urgence pour la voie professionnelle !

La CGT Éduc’action met en garde contre la mise en oeuvre du mixage des publics au sein de la voie professionnelle qui ne pourra se faire massivement qu’en annualisant le temps de travail des PLP.

Rentrée de septembre 2021 : exigeons un plan d’urgence pour la voie pro !
 abrogation de la réforme, suppression des dispositifs (chef-d’oeuvre et co-intervention) et restitution des heures disciplinaires ;
 réduction des effectifs : 20 élèves par classe en Bac pro et 12 en CAP ; des moyens pour dé-doubler.
 utilisation des heures d’AP pour l’enseignement disciplinaire. L’orientation doit rester l’apanage des PsyEN dont c’est le métier !
 titularisation immédiate de tou·tes les contractuel·les sans conditions de concours ni de nationalité ;
 réintégration des lycées dans une carte élargie de l’Éducation Prioritaire ;
 revalorisation salariale immédiate de 400 €, hausse de la valeur du point d’indice et des grilles indiciaires.

L’intérêt de la voie pro et des PLP : la CGT !


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Brèves

Mouvement 2019 des personnels ATSS :

samedi 22 décembre 2018

Mouvement inter-académique des AAE et des SAENES :
La saisie des voeux doit se faire du 11 décembre 2018 au 8 janvier 2019. La CAPN des SAENES aura lieu le 19 mars 2019, et celle des AAE le 21 mars 2019.

Mouvement à gestion déconcentrés ADJAENES
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

Mouvement à gestion déconcentrés des ATRF
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

La pédagogie Nutella ou le collège 2016... vu à la TV !

lundi 20 avril 2015

La réforme du collège 2016 agite le Landerneau enseignant depuis quelques semaines. Elle inquiète aussi à juste titre les parents qui se demandent bien ce que ledit collège réformé fera avec leur progéniture.

Pour rassurer tout le monde, la télévision publique nous montre à quoi ressemblera le collège 2016, dans deux reportages successifs. En effet, le collège réformé s’inspire de dispositifs innovants qui existent déjà dans quelques établissements expérimentaux.

Alors savourons cet avant-goût du collège nouveau...

Lire la suite sur le site La Vie Moderne

Chatel : "Certaines mesures vont dans le bon sens"

lundi 20 avril 2015

C’est le spécialiste des réformes destructrices Chatel qui ont mis à mal le lycée général et liquidé la voie STI qui nous le dit.
On constate facilement où Vallaud-Belkacem trouve son inspiration !

"Que les conservateurs tombent les masques !"

lundi 20 avril 2015

Voici le titre de l’interview de Vallaud-Belkacem au très réactionnaire journal Le Point.
Notre seule réponse à NVB : "Que les néo-libéraux tombent également le masque !"

4 pages spécial Retraités de la FERC

samedi 31 août 2013

Au sommaire : Conférence de l’UFR... les retraités à l’offensive ! - Quelle UFR, quelle structure ? - Place des retraités dans la CGT - Continuité syndicale et renforcement - Impressions croisées
Télécharger le 4 pages

Au sujet des dépenses scolaires…

jeudi 22 août 2013

Chaque année, à l’approche de la rentrée, on retrouve dans les médias des articles plus ou moins bien renseignés sur les "dépenses de la rentrée des classes". Je les parcours toujours avec un peu d’agacement quand ils mettent en avant les nouveaux cartables, les vêtements, les classeurs, les crayons et les compas, les garderies et les cantines.
Parler de ces frais là, c’est évoquer l’arbre pour cacher la forêt. Les cartables et les compas durent facilement plusieurs années et les vêtements ne me semblent pas être une dépense scolaire : mes filles iraient-elles nues si l’école n’existait pas ? Idem pour la cantine : il faut manger même en dehors de l’obligation scolaire. Admettons pour la garderie des petits. Ce qui m’interpelle, ce sont les frais dont on parle moins et qui pourtant jalonnent bien le parcours scolaire des jeunes.
Lire la suite sur le site de l’Ecole démocratique

Ecole élémentaire : en France, le nombre d’élèves par enseignant supérieur à la moyenne OCDE (Depp)

vendredi 16 août 2013

Selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" de la Depp, le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises se situe en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE.
Le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises est en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE, selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" éditée par la Depp et parue en juillet 2013.
Dans les pays de l’OCDE, le nombre moyen d’élèves par ensei­gnant était à ce niveau de 15,4, en 2011 contre 18,4 en moyenne en France.

Loire-Atlantique / Rythmes : lettre ouverte des UD CGT, FO, FSU et Solidaires au DASEN et aux 26 maires de Loire-Atlantique appliquant la réforme en 2013

samedi 29 juin 2013

Depuis plusieurs mois, nos organisations syndicales ne cessent de dénoncer la précipitation et les dangers contenus dans la réforme des rythmes scolaires. Si les appréciations de nos syndicats respectifs peuvent diverger sur l’analyse de la loi Peillon et de son volet sur les rythmes scolaires, cela ne nous empêche en rien de partager nombre de points de vue sur les effets néfastes de cette réforme. Les propos volontaristes des municipalités ayant décidé de s’engager dès septembre 2013 dans la mise en œuvre du pan de réforme sur les rythmes ne résistent pas à un l’examen pragmatique. Pour notre part cette réforme relève plus d’un projet politique portant sur la territorialisation de l’École que sur les effets bénéfiques pour les enfants et les familles.
L’intention gouvernementale affiche une volonté de servir la réussite scolaire des élèves. Nous pensons qu’il y a loin du discours à une réalité qui malmène aussi les personnels concourant aux rythmes éducatifs des enfants. Les campagnes de communication politiciennes ne peuvent dissimuler les malaises grandissant autour de la rentrée 2013 précipitée.
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