Suites du Grenelle de l’Éducation : si peu et si dangereux

samedi 19 juin 2021
par  Luc De Chivré
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À l’issue du Grenelle de l’Éducation, le ministre Blanquer a défini 12 mesures dont la mise en œuvre est annoncée "avant janvier 2022". Il s’agit de relancer « l’agenda social » avec les organisations syndicales et les premiers groupes de travail ont débuté depuis quelques jours.

Pour l’heure, peu de choses concrètes avancées par le ministère, mais surtout quelques propositions jugées dangereuses ou inacceptables par la CGT Éduc’action. Rien d’étonnant puisque nous avions prédit ce scénario depuis de nombreux mois.

Le principal chantier concerne la question des revalorisations salariales que le ministre qualifie d’historiques. Pour la CGT Éduc’action, rien de révolutionnaire puisqu’il ne s’engage plus sur une loi de programmation pluriannuelle et qu’aucun plan d’urgence, que nous revendiquons depuis de nombreux mois pour améliorer les conditions de travail et d’étude dans l’Éducation nationale, n’est discuté.

Si le ministre Blanquer annonçait fièrement engager 700 millions d’euros pour 2022, seulement 245 millions serviront à la revalorisation salariale. Rien de nouveau donc par rapport à la démarche (choisir une répartition de miettes entre trois scénarii) et aux objectifs fixés l’an passé par JM Blanquer. Une nouvelle fois, la CGT Éduc’action ne participera pas au processus proposé qui vise à choisir entre les personnels bénéficiaires, qui instaure une profonde inégalité de traitement avec une nouvelle revalorisation indemnitaire et non indiciaire (donc non pérenne), une revalorisation largement insuffisante et un schéma qui entrainera de faibles évolutions salariales des carrières.

D’autre part, nous sommes très inquiet·es de certaines propositions présentées en groupes de travail. Comme pressenti, il est bien question d’un renforcement de l’autoritarisme avec l’instauration de hiérarchies intermédiaires visant à intensifier l’encadrement des personnels déjà largement sous pression. Il est également question d’intensifier le désengagement de l’État avec, par exemple, l’expérimentation puis la généralisation de la gestion des remplacements dans le premier degré par des sociétés privées. De façon générale, les premières pistes sont sans équivoque. Elles visent de nouveau à précariser l’Institution et les personnels, en explosant leurs cadres de travail et de gestion, mais aussi leurs statuts, à développer les recrutements arbitraires via les postes à profil ou le recours aux Aed comme personnels temporaires d’enseignement…

Pour la CGT Éduc’action, si le ministre souhaite développer « l’esprit d’équipe » ou « l’amélioration du service public de l’Éducation nationale », il doit immédiatement abandonner ses contre-réformes qui ont fragmenté l’Institution, sa vision managériale et instaurer sans attendre un plan d’urgence pour l’Éducation et les services publics.

La CGT Éduc’action suivra avec une très grande attention l’évolution des discussions. Face à la dangerosité des propositions, elle prendra ses responsabilités pour s’y opposer et construire une mobilisation unitaire la plus large possible pour faire entendre les revendications des personnels et pour exiger un véritable plan d’urgence, une véritable revalorisation, des créations massives de postes et une amélioration des conditions de travail.

Montreuil, le 18 juin 2021


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Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

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Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.