POUR UN PLAN D’URGENCE DANS L’EDUCATION NATIONALE
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La CGT Educ’action 76/27 appelle d’ores et déjà à déposer des heures d’informations syndicales pour la pré-rentrée et les premiers jours de septembre, afin de discuter dans tous les établissements, les écoles, les services de la question de la grève et de la mobilisation.
La crise sanitaire a fait éclater au grand jour le manque criant de moyens, de postes dans les services publics, notamment dans les hôpitaux, mais aussi dans l’Éducation nationale et dans les collectivités locales. Ce sont pourtant des milliards que le gouvernement a dépensés pour les entreprises et les grands groupes du CAC 40, sans aucune contrepartie pour la sauvegarde de l’emploi.
Dans l’Education Nationale, de nombreuses suppressions de postes ont non seulement été entérinées en juin 2020 alors même que faire face à l’épidémie de COVID-19 demanderait des moyens en remplacement pour tous les personnels, et des créations de postes pour pouvoir alléger drastiquement les effectifs de classe et les effets nocifs de la réforme de l’enseignement professionnel et du lycée se sont faits durement sentir. Mais, comme si cela ne suffisait pas, Blanquer a décidé des suppressions de postes supplémentaires pour la rentrée 2021, notamment dans le second degré qui perd au moins 1883 postes.
La prochaine rentrée s’annonce donc catastrophique avec pour plus d’élèves moins de postes, un nombre accru d’heures supplémentaires utilisées comme « arme » pour détruire les postes, la précarité galopante, un système de remplacements des personnels exsangue, des administratifs à bout de souffle.... Le Grenelle a été une véritable mascarade destinée à donner du « vernis » à des attaques déjà programmées : une bien trop faible « revalorisation salariale » de 400 millions d’euros en contrepartie de l’instauration d’un salaire au mérite avec des « primes d’attractivité » pour une minorité seulement, des attaques prévisibles sur les statuts et le temps de travail.
Jean Michel Blanquer n’est pas non plus à cours d’idées dangereuses pour précariser un peu plus les salarié.e.s, avec le recours à des contractuel-les dans le premier degré, des embauches « kleenex » d’assistant.e.s d’Education pour des remplacements et la création en pleine crise COVID d’une nouvelle catégorie d’enseignant.es contractuel.le.s sous-payé.e.s. Et il espère bien généraliser l’expérimentation « Elimas » pour supprimer la carte de l’éducation prioritaire, la remplacer par une contractualisation sur trois ans et récupérer ainsi des moyens.
Dès septembre, et sans perdre de temps, il sera nécessaire de construire une grève forte dans notre secteur, pour imposer un plan d’urgence dans l’Education Nationale. Mais également de lutter aux côtés des autres salarié.e.s du public et du privé, des jeunes... pour faire reculer le gouvernement sur la casse des services publics, la réforme de l’assurance chômage, et enterrer définitivement la réforme des retraites.
AESH... la précarité et le mépris ça suffit !
Ces personnels précaires se sont fortement mobilisés cette année. Entre février et juin, ils ont été en grève à 3 reprises. Et malgré la force des rassemblements du 3 juin partout en France le Ministère refuse toujours de créer un statut de titulaire AESH et de titulariser sans conditions tous les personnels, alors même que les missions effectuées par ces personnels sont vitales et pérennes. L’instauration des Pials a fortement dégradé les conditions de travail et la situation des AESH. Et alors que les AED en lutte également ont réussi à décrocher quelques moyens hyper précaires pour des remplacements au coup par coup, rien n’est encore prévu en cas d’absence des Accompagant.e.s en Situation de handicap, si ce n’est faire porter le remplacement par les autres AESH lorsque c’est possible ! Dès septembre, c’est dans la rue, avec le soutien et aux côtés des autres salarié.e.s de l’Education, que les AESH pourront gagner le statut et le salaire auxquels ils ont droit !
La CGT Educ’action 76/27 appelle d’ores et déjà à déposer des heures d’informations syndicales pour la pré-rentrée et les premiers jours de septembre, afin de discuter dans tous les établissements, les écoles, les services de la question de la grève et de la mobilisation.