J.M. Blanquer : enfonce le clou du contrôle continu...

Communiqué de l’Union nationale CGT éduc’action
mardi 29 juin 2021
par  Luc De Chivré
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Lundi 28 juin, Jean-Michel Blanquer a annoncé le passage à un contrôle continu pour 40% du baccalauréat sur la base des moyennes annuelles des élèves. Il abandonne ainsi les Epreuves Communes (ex E3C). Chaque discipline sera affectée d’un coefficient de 6, sauf la spécialité abandonnée en fin de première (8) et l’EMC (2). Le tout pour un total de 40.

Si les E3C n’avaient rien de satisfaisant puisque les épreuves n’étaient pas nationales, placées de façon flottante par les établissements avec des sujets différents, le contrôle continu sans épreuves aggrave les dynamiques déjà à l’œuvre :

  • l’évaluation en contrôle continu sanctionne tout au long de l’année les résultats des élèves au détriment de sa dimension formative ;
  • elle accroit la pression pesant sur les enseignant∙es dans un contexte où Parcoursup accentue l’anxiété des familles et élèves ;
  • l’effet de réputation de l’établissement aura des effets sur Parcoursup. Nous avons déjà constaté l’accroissement des inégalités dans l’accès à certaines formations en fonction des établissements d’origine.

Dans le même temps, les options reviennent dans le calcul du baccalauréat. Alors que seules les notes au-dessus de la moyenne étaient comptabilisées dans l’ancien bac et que seules les langues anciennes avaient été prises en compte dans le nouveau bac, désormais, chaque option sera affectée d’un coefficient de 4 (2 pour les options seulement suivies en terminale).

Ces options participent aussi à accentuer les écarts entre élèves puisqu’elles sont parfois déterminantes dans Parcoursup. Or, le fait qu’elles ne soient plus évaluées comme un bonus mais comme une composante à part entière au baccalauréat, contribue à décourager les élèves les plus fragiles ou les moins bien informé∙es dans le cadre de leur orientation.

Enfin, puisque le financement horaire des options se fait sur la base de « l’autonomie des établissements », celui-ci entre en concurrence avec d’autres dispositifs (réduction de l’offre de spécialités, dédoublements ou groupes allégés, accompagnement personnalisé…).

Compte-tenu de ces éléments, la CGT Éduc’action dénonce plus que jamais le contrôle continu pour le baccalauréat, qu’il repose sur une partie d’épreuves communes ou non. Elle milite pour un baccalauréat reposant sur des épreuves nationales terminales, avec notamment le déplacement des épreuves de spécialités au mois de juin.

Plus globalement la CGT Éduc’action continue d’exiger l’abrogation de la réforme du baccalauréat, du lycée et de l’accès sélectif à l’université.

Enfin, sur le fond, la CGT Éduc’action dénonce une fois de plus les méthodes du ministre qui décide de communiquer par voie de presse avant de le faire officiellement auprès des personnels, et avant même le passage devant les instances représentatives des personnels.

Montreuil, le 29 juin 2021


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Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

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Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.