Revalorisation indemnitaire de la filière administrative : nous sommes loin du compte !
par
popularité : 7%

Les 18 derniers mois ont souligné l’importance de la nécessité d’un plan d’urgence pour l’École, comme la CGT Éduc’action le revendique depuis longtemps. Il n’en est malheureusement rien !
Aucune mesure ministérielle pour améliorer les conditions d’études des élèves et de travail des personnels. Aucun plan de titularisation des personnels précaires ni aucune création de postes supplémentaires pour alléger les effectifs par classe et accompagner les élèves…
Rien ne permettra d’aborder sereinement cette rentrée. Le mépris ministériel récurrent se traduit également dans les revalorisations salariales actées ou proposées. Elles laissent un goût amer aux personnels alors que leurs attentes étaient fortes. La prime d’attractivité est loin d’être satisfaisante en termes de montant et de forme (indemnitaire et non indiciaire), discriminante et laisse de très nombreux collègues sans perspective d’augmentation.
Pour la CGT Éduc’action, outre le déblocage urgent d’un budget pour revaloriser les montants indemnitaires des agent∙es administratifs∙ves, la question du dégel du point d’indice est primordiale et le ministère ne répond rien !
Une enveloppe enfin débloquée
Depuis des mois, le ministère commente le décrochage indemnitaire de la filière administrative de l’Éducation nationale par rapport à l’interministériel. Désormais, la DGRH propose une enveloppe de 21,8 millions d’euros pour 2021, présente de nouveaux planchers IFSE et un abattement maximum de 15% pour les personnels logés (actuellement l’abattement des personnels logés peut atteindre plus de 40%). Si le ministère évolue, ce n’est pas parce que l’on discute avec lui en groupe de travail mais parce que les personnels ont su faire remonter leur colère quant à leurs rémunérations et leurs conditions de travail, notamment lors de la journée de mobilisation du 26 janvier dernier.
Pas d’annonce d’enveloppe pluriannuelle : nous sommes encore loin des montants pratiqués en interministériel. Cette enveloppe annoncée pour 2021 est loin de combler les écarts indemnitaires en interministériel, qui atteignent plusieurs centaines d’euros. Pour l’instant la DGRH reste muette sur des enveloppes permettant la mise en place du plan quinquennal annoncé.
Tout pour la prime, rien sur l’indiciaire...
Revaloriser l’IFSE c’est poursuivre la politique de concurrence entre collègues, les passages subjectifs dans des groupes de fonction supérieurs, favoriser les inégalités femmes/hommes... La CGT Éduc’action ne peut s’en satisfaire. L’absence de cadrage national strict sur la cartographie indemnitaire aboutit à des situations variables selon les académies, pire, entre académies de la même région académique… Pour des corps, grades et groupes de fonction identiques, nous ne sommes pas payé·es à l’identique à Lyon, Nantes ou Marseille…
Les contractuel·les absent·es des discussions
Le ministère n’a rien annoncé pour les contractuel·les ou vacataires toujours payé∙es au SMIC pour la grande majorité ! Conditions de travail et de rémunération déplorables font que les viviers de personnes disponibles s’épuisent dans les rectorats ! Certaines académies en sont réduites à verser des « compléments de rémunération » pour limiter la casse chez les contractuel·les informaticien·nes. Les contractuel·les qui font le même boulot n’ont pas droit à l’IFSE : c’est tout bénéfice pour l’employeur ! Il faut que cela cesse !