Education prioritaire : les travaux de démolition ont commencé.
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Depuis sa mise en place, l’Éducation prioritaire est contestée : elle ne remplirait pas sa mission puisque les difficultés et les inégalités perdurent. Son étiquette créerait une fuite des élèves. Le système par zonage laisserait des établissements de côté.
A la rentrée 2021, Nathalie Élimas, secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire, a lancé des contrats locaux d’accompagnement (CLA) dans 172 écoles, collèges et lycées professionnels des académies de Lille, Nantes et Aix-Marseille. Elle a aussi précisé qu’« on pourra … ouvrir l’expérimentation à une dizaine d’académies supplémentaires dès la rentrée 2022 ».
Le ministère a changé la nature de l’Education prioritaire.
Les CLA sont signés entre l’établissement et le rectorat, en fonction du projet présenté et selon des critères « proches de l’éducation prioritaire ». Les critères sociaux ne sont donc plus prioritaires et la compétition au plus beau projet est lancée entre les établissements et entre les territoires (les urbains contre les ruraux). Tout pourra être remis en cause au bout de trois ans. Les REP+ ne sont pour l’instant pas concernés par cette énième réforme dont nous demandons le retrait.
Nos propositions.
-* un dispositif unifié et cadré nationalement qui s’oppose à la multiplication des labels alimentant le flou.
- des moyens qui permettent une réduction significative du nombre d’élèves par classe avec un maxima de 15 par classes, et un travail en petits groupes facilitant une co-animation choisie.
- une Éducation qui doit être prioritaire de la maternelle à la fin du lycée, s’articulant avec des politiques visant à réduire la pauvreté et les inégalités sociales au sein des territoires et entre les territoires, urbains comme ruraux.