L’amiante tue toujours :
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En avril 2015, dans le cadre d’un chantier de désarmement du bac 13 en vue de son désamiantage, 14 agents du Conseil Départemental de Seine-Maritime ont été exposés à des fibres d’amiante.
Cette situation impensable presque 20 ans après la décision d’interdire l’utilisation d’amiante en France, est d’autant plus grave que la collectivité départementale avait identifié le risque professionnel d’exposition à des fibres d’amiante, sous la pression de nos élus CGT au CHSCT, et que des protocoles d’intervention adaptés sur ces navires avaient été définis par le médecin de prévention, pour protéger la santé de nos collègues.
Le syndicat CGT du CD76 et certains agents exposés à la fibre tueuse ont porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui et 7 ans après les faits, compte-tenu de l’absence de poursuites du Ministère Public, la CGT et les agents ont décidé d’enclencher une procédure de citation directe, permettant une audience correctionnelle devant le Tribunal Judiciaire de Rouen le 15 mars prochain à 13h30.
7 ans après cette exposition évitable à l’amiante, force est de constater que le département de Seine Maritime et les élus de la République ne sont pas exemplaires en matière de protection de la santé et de la sécurité de leurs agents. Espérons que l’audience pénale et la peur des peines encourues permettra aux représentants politiques de la collectivité de prendre les mesures nécessaires pour garantir pleinement la santé de leurs agents.
N’oublions pas que chaque année, l’amiante continue à faire de nombreux morts, parmi les travailleurs chargés du désamiantage, ceux qui travaillent sur des matériaux amiantés ou encore les salariés ou agents qui travaillent dans des locaux amiantés. Alors qu’une très faible exposition à l’amiante peut entrainer un cancer de la plèvre, il est nécessaire que les employeurs publics ou privés qui ne respectent pas les règles de protection, qui jouent avec la vie des travailleurs soient sévèrement condamnés.