RASED : Remise en cause des départs en formation CAPPEI !

jeudi 9 juin 2022
par  François-Xavier Durand
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Les RASED sont les Réseaux d’Aide et de Soutien aux Élèves en Difficulté. Ils sont constitués d’enseignant·e·s spécialisé·e·s à dominante pédagogique (option E) ou à dominante relationnelle (option G) et de psychologues de l’Éducation Nationale. Ces collègues interviennent auprès des élèves en difficulté dans les écoles maternelle et élémentaire en prévention ou en remédiation. Or depuis des années, le nombre d’enseignant·e·s spécialisé·e·s est en baisse suite à un manque de départ en formation « CAPPEI » dans les options correspondantes. Ainsi, près de la moitié des postes ne sont pas occupés par des enseignant·e·s spécialisé·e·s alors qu’ils ou elles la demandent parfois depuis plusieurs années.

Lors d’une audience avec le Directeur Académique de Seine-Maritime le 7 mars dernier, le collectif RASED de Seine-Maritime, constitué de syndicats dont la CGT Éduc’action 76 et d’organisations professionnelles, avait fait part de son inquiétude quant à l’avenir des RASED. Il a été rappelé le manque d’enseignant·e·s spécialisé·e·s E et G qui s’accentuent d’année en année sans pour autant avoir de possibilités de départs en formation CAPPEI suffisants dans ces options.
Lors de cette audience, le DASEN s’était engagé à reconsidérer le nombre de départs en formation pour les RASED en les augmentant significativement dans la limite des possibilités.
Les collègues qui ont été retenues pour partir en formation CAPPEI ont ainsi reçu par courrier en date du 6 avril, un avis favorable pour partir en formation à la rentrée 2022 dont 6 collègues pour les RASED. Ces collègues se sont donc organisés professionnellement et personnellement pour s’engager pleinement dans cette formation.
Or, le 7 juin, 5 collègues ont reçu un nouveau courrier, par voie électronique, les informant de l’annulation de leur départ en formation et de son report « dans la limite des places disponibles à la rentrée 2023 » au nom d’un « rééquilibrage entre le 1er et le 2nd degré » !
Pour la CGT Éduc’action 76, ce revirement est inacceptable. Cette décision démontre une fois de plus que les RASED sont les variables d’ajustements des aides aux élèves à besoins particuliers. Si les départs en formation sont évidemment nécessaires pour les dispositifs ULIS école et ULIS 2nd degré, cela ne peut se faire au détriment des besoins de départs en formation RASED. Notre département souffre depuis des années du manque de possibilités de départs en formation CAPPEI toutes options confondues. Une fois de plus, le gouvernement manque d’ambition et ce sont les collègues et les élèves qui vont en pâtir !
D’autant que les besoins ne cessent de croître :
• les demandes d’aide explosent, surtout depuis le confinement ;
• le manque d’enseignant·e·s spécialisé·e·s dans les RASED risque fort d’augmenter le nombre d’école où les rares maîtres E et G devront intervenir ;
• le manque de poste de maîtres E et G dans les RASED alourdit le travail des collègues ;
• les missions demandées aux maîtres E et G sont de plus en plus nombreuses ;
• les situations des élèves sont de plus en plus complexes et difficiles.

La CGT Éduc’action 76, au sein du collectif RASED, continuera de revendiquer des moyens pour les RASED et exigera le respect de l’engagement pris par le Directeur Académique pour permettre aux collègues de partir en formation. Le collectif a d’ailleurs demandé une audience. La CGT Éduc’action 76 déposera une alerte sociale pour permettre la mobilisation des collègues et gagner sur leurs revendications.

Rouen, le 8 juin 2022



Documents joints

Alerte sociale CGT duc'action 76
Alerte sociale CGT duc'action 76

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Parler de ces frais là, c’est évoquer l’arbre pour cacher la forêt. Les cartables et les compas durent facilement plusieurs années et les vêtements ne me semblent pas être une dépense scolaire : mes filles iraient-elles nues si l’école n’existait pas ? Idem pour la cantine : il faut manger même en dehors de l’obligation scolaire. Admettons pour la garderie des petits. Ce qui m’interpelle, ce sont les frais dont on parle moins et qui pourtant jalonnent bien le parcours scolaire des jeunes.
Lire la suite sur le site de l’Ecole démocratique

Ecole élémentaire : en France, le nombre d’élèves par enseignant supérieur à la moyenne OCDE (Depp)

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Selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" de la Depp, le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises se situe en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE.
Le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises est en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE, selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" éditée par la Depp et parue en juillet 2013.
Dans les pays de l’OCDE, le nombre moyen d’élèves par ensei­gnant était à ce niveau de 15,4, en 2011 contre 18,4 en moyenne en France.

Loire-Atlantique / Rythmes : lettre ouverte des UD CGT, FO, FSU et Solidaires au DASEN et aux 26 maires de Loire-Atlantique appliquant la réforme en 2013

samedi 29 juin 2013

Depuis plusieurs mois, nos organisations syndicales ne cessent de dénoncer la précipitation et les dangers contenus dans la réforme des rythmes scolaires. Si les appréciations de nos syndicats respectifs peuvent diverger sur l’analyse de la loi Peillon et de son volet sur les rythmes scolaires, cela ne nous empêche en rien de partager nombre de points de vue sur les effets néfastes de cette réforme. Les propos volontaristes des municipalités ayant décidé de s’engager dès septembre 2013 dans la mise en œuvre du pan de réforme sur les rythmes ne résistent pas à un l’examen pragmatique. Pour notre part cette réforme relève plus d’un projet politique portant sur la territorialisation de l’École que sur les effets bénéfiques pour les enfants et les familles.
L’intention gouvernementale affiche une volonté de servir la réussite scolaire des élèves. Nous pensons qu’il y a loin du discours à une réalité qui malmène aussi les personnels concourant aux rythmes éducatifs des enfants. Les campagnes de communication politiciennes ne peuvent dissimuler les malaises grandissant autour de la rentrée 2013 précipitée.
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