Déclaration de la CGT Educ’action au CTA Rouen du 27 juin

mardi 28 juin 2022
par  Luc De Chivré
popularité : 10%

Mme la Rectrice,

Nous souhaitions profiter de ce CTA pour vous alerter une fois de plus sur les urgences dans l’éducation.
Le président Emmanuel Macron, et le précédent gouvernement, ont poussé à la rupture les hôpitaux après avoir fermé près de 18 000 lits dans les hôpitaux publics, au point que des services d’urgences prévoient de fermer ou de réduire fortement leur accueil pendant la période d’été, faute de personnels pour assurer les soins. Et nous constatons depuis plusieurs années cette même logique d’austérité à l’oeuvre dans l’Education qui en est au même point que l’hôpital public et les autres services publics.
Les conséquences sont peut être moins « spectaculaires » et immédiates que dans les hôpitaux mais le manque criant de moyens humains et matériels est lui aussi dramatique. Les remplacements sont de plus en plus difficiles à assurer, et ce n’est pas faute de recourir massivement aux contractuel.le.s et d’augmenter la précarité au lieu d’offrir des postes de titulaires. Le nombre de postes non pourvus à la rentrée 2022, et sur les années qui viennent devrait être encore plus important que les années précédentes en raison des suppressions de postes massives et du nombre très faible de candidats admissibles aux concours. Les « job-dating » inacceptables n’y feront pas grand chose, soulèvent de nombreuses questions quant au exigences de recrutement. Améliorer l’attractivité du métier d’enseignant sur le long terme passe inévitablement par un important rattrapage du pouvoir d’achat avec l’augmentation du point d’indice.
Malgré les efforts fournis par les personnels AESH et enseignants pour maintenir à flot des structures spécialisées et pour une scolarisation décente des élèves en situation de handicap ou à besoins particuliers, la pénurie de moyens réduit chaque année un peu plus le temps d’accompagnement et de scolarisation des élèves. Les PIALS tentent de gérer la pénurie, au détriment des conditions de travail des AESH. Et les postes d’infirmier.e.s, d’assistant.e.s soci.aux/ales, d’administratifs, d’assistants d’éducation manquent aussi cruellement, alors même qu’ils/elles remplissent des missions primordiales pour les élèves et les personnels.
Pourtant, à peine réélu, M. Macron annonçait déjà vouloir ramener le déficit français à 3% du PIB, ce qui reviendrait à faire 80 milliards d’euros d’économie par an sur le dos principalement des services publics. Malgré une situation au bord du gouffre, il souhaite poursuivre une politique de casse des services publics. M. Pap Ndiaye, nouveau Ministre de l’Education Nationale, est chargé d’appliquer cette politique. Depuis sa prise de fonction, il n’a évoqué aucun début de solutions à ces urgences. Pas plus qu’il n’a parlé des salaires alors que, comme pour l’ensemble des salariés du public et du privé, l’inflation galopante fait vite basculer dans des difficultés financières de nombreux personnels, et tout particulièrement les plus précaires. M. le Ministre est présenté comme plus proche des personnels, mais on ne peut espérer aucun changement de cap alors que c’est un très fidèle de M. Blanquer qui a été nommé directeur de cabinet.
En septembre, les personnels de l’Education subiront toujours le manque de moyens, les postes non pourvus, les classes surchargées, la précarité galopante, la baisse du pouvoir d’achat , et les élèves subiront la dégradation des conditions d’enseignement. La lutte pour un plan d’urgence immédiat dans l’Education Nationale ne pourra pas attendre. La CGT Educ’action met tout en oeuvre pour mobiliser en septembre tous les personnels, aux côtés des autres salarié.e.s, et soutenir toutes les luttes de salarié.e.s pour gagner des moyens à la hauteur des besoins réels, des créations de postes statutaires, une véritable hausse du point d’indice et la titularisation sans condition de tous les personnels précaires.
Nous finirons notre déclaration en dénonçant la mise en place d’un entretien devant une commission pour être directeur ou directrice d’une école de 9 classes et plus, et plus largement le fait que ces postes soient devenus des postes « à profil ». Face à la mobilisation naissante dans le premier degré, M. le DASEN a déclaré maintenir à son poste de direction pour l’année prochaine le directeur de l’école Paul Bert du Havre, qui occupe ses fonctions depuis 17 années. Bien sûr, cette décision va dans le bon sens, mais elle est plus qu’insuffisante, et nous demandons l’abandon du profilage des postes de directeur/trice d’école et plus largement l’abandon de la loi Rilhac.


Agenda

<<

2023

 

<<

Juin

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
2930311234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293012
Aucun évènement à venir les 3 prochains mois

Sites favoris


7 sites référencés dans ce secteur

Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.