Assurance chômage : la CGT s’oppose aux nouvelles économies sur le dos de l’assurance chômage, des travailleuses et travailleurs privés d’emploi

vendredi 25 novembre 2022
par  Luc De Chivré
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Le Ministre du Travail a annoncé les conclusions de la pseudo concertation sur l’assurance chômage. Dans la foulée de la loi votée avec la droite LR qui donne les pleins pouvoirs au gouvernement jusque fin 2023, celui-ci s’apprête à prendre un décret réduisant à nouveau drastiquement les droits des travailleurs privés d’emploi. Face à l’opposition unanime de toutes les confédérations syndicales, le gouvernement persiste et signe.
Une nouvelle usine à gaz se met en place : à partir de février 2023, la durée des droits pourra baisser en fonction du taux de chômage. Le gouvernement met en place un indicateur à sa main fixant deux périodes : rouge si le taux de chômage remonte et vert si la situation « s’améliore ».
En fixant à 9%, contre 7,3 actuellement, le taux de chômage pour annuler la baisse, il n’y a aucune chance, sauf immense krach boursier, que les droits soient rétablis en 2023. Puisque nous sommes en période soi-disant verte, un coefficient de 0,75 va être appliqué et réduire ainsi la durée maximale d’indemnisation de 25 %.
La personne qui retrouve rapidement un emploi quelques mois après son licenciement ou sa fin de CDD ne sera pas pénalisée mais celles et ceux qui n’auront pas pu retrouver du travail verront la fin de droit se rapprocher dangereusement. Par exemple, un.e travailleur.e ayant jusqu’à présent droit à 24 mois après un licenciement perdra 6 mois et n’aura plus droit qu’à 18 mois d’indemnisation. À partir de 55 ans, la sanction sera plus lourde, puisque la même proportion fera perdre jusqu’à 9 mois, précipitant la fin de droit, donc le basculement vers les minima sociaux, les galères financières, la précarité, les emplois dégradés.
Le gouvernement ne se cache pas d’aider le patronat à recruter dans des conditions de plus en plus précaires, et le MEDEF et la CPME applaudissent la réforme.
Quelques limitations sont prévues :

  • la réforme ne s’appliquera pas aux territoires d’Outremer ;
  • certaines annexes sont épargnées pour le moment : dockers, intermittents du spectacle, marins et titulaires du contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Le ministère a visiblement peur que sa réforme alimente les mouvements sociaux : il a renoncé à durcir une nouvelle fois le seuil d’indemnisation qui reste à 6 mois et prévoit un seuil empêchant la baisse de durée d’indemnisation en dessous de 6 mois ; pour autant, les jeunes, surreprésentés dans les contrats courts, resteront les principales victimes avec les seniors de cette réforme, puisque les droits courts seront plus souvent touchés par le raccourcissement des droits. Si le gouvernement aide massivement les entreprises à embaucher nombre d’apprentis, il n’a aucun scrupule à pénaliser les jeunes à la sortie de leur contrat. 4,4 milliards d’euros d’économies concentrées sur les fins de droit sont prévues, soit 11% des 39 milliards d’euros d’allocations, au nom du plein emploi, en réalité le plein d’emplois précaires. La CGT s’oppose à ce véritable saccage des droits sociaux et étudie toutes les actions possibles pour faire annuler ce décret. Montreuil, le 22 novembre 2022

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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.