Budget et rentrée 2023 : des économies sur le dos des élèves et des personnels

jeudi 15 décembre 2022
par  Luc De Chivré
popularité : 12%

Rentrée 2023 en Normandie : 99 postes supprimés en 1° degré et 105 en second degré !

Le ministère vient de présenter ce mardi 14 décembre la proposition de répartition 2023 des moyens de l’enseignement scolaire. Cette répartition concerne l’ensemble des personnels, les répartitions académiques de postes ou les « priorités » ministérielles.
La CGT Éduc’action reconnait que c’est audacieux de la part du ministère de présenter un tel budget qui fait la part belle aux nombreuses suppressions de postes d’enseignement (-1117 dans le 1er degré et -481 dans le 2nd degré) alors que les conditions d’encadrement des élèves depuis la rentrée sont extrêmement mauvaises et qu’elles se sont à nouveau dégradées ces dernières semaines avec les différentes vagues épidémiques.
Alors que la situation est déjà très compliquée dans les écoles et les établissements scolaires (classes surchargées, manque de personnels, recours accru aux personnels précaires, burn-out dans certains services…), le nouveau ministre ne rompt pas le rythme instauré par son prédécesseur. Ce budget et les choix politiques faits vont de nouveau dégrader les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels et ainsi accélérer le démantèlement du Service public d’éducation.
Pour la CGT Éduc’action, la baisse démographique (à nouveau signalée par des études de la DEPP cette semaine) ne doit pas être l’occasion pour le ministère de supprimer à nouveau des postes. Elle doit être au contraire l’occasion d’améliorer considérablement les conditions d’enseignement en améliorant les taux d’encadrement et en reconstituant un volant de postes de remplacement conséquents pour assurer les continuités de service. Une nouvelle fois cette année, nous dénonçons le tour de passe-passe du ministère concernant les personnels stagiaires afin de minorer les suppressions de postes. Nous continuons de dénoncer le passage à plein temps de certain·es stagiaires avec des répercussions tant sur le plan professionnel que personnel. Cette entrée dans le métier s’avère désastreuse conduisant, malheureusement, certains ou certaines à la démission.
Quant aux moyens concernant les personnels administratifs, rien de neuf non plus malheureusement. Aucune création nette de postes et un simple jeu de bonneteau entre académies et services centraux… Comme si les services n’étaient pas assez pressurisés… Alors que les 300 postes de CPE crées en 2022 ne suffisent pas améliorer la situation dans les établissements, le ministère réussit l’exploit de n’en proposer que 100 cette année. Et rien pour accompagner durablement les élèves (infirmier·ères ou assistant·es sociaux·ales) qui ont des besoins accrus avec l’accélération de la crise sociale. Preuve que les choix budgétaires priment sur les besoins du terrain. Inacceptable.
La CGT Éduc’action note cependant la volonté du ministère de soutenir la Guyane et Mayotte. Alors qu’un véritable plan Marshall est nécessaire pour aider ces territoires, on ne nous propose qu’une rustine… Inconséquent.
Dans ces conditions, notre organisation syndicale n’a pas d’autre choix que de condamner ce budget et les choix réalisés par le gouvernement et le ministère. Ces propositions sont la preuve du déni de leur part vis-à-vis de la réalité vécue par les personnels et les usager-ères. Pire, puisqu’ils sont assumés, ces choix portent la marque du mépris alors que les personnels font tant d’efforts pour faire tourner la machine (crise sanitaire, crise climatique, énergétique et économique).
Au final, le ministère comme le gouvernement n’ont tiré aucun enseignement des dernières années. Ils n’ont pas non plus entendu les revendications et le sens du vote des personnels lors des dernières élections professionnelles. Aucune création de poste ni titularisation des contractuel·les, aucune création de statut pour des personnels indispensables (AESH ou AED…). Pire, ils pénalisent certaines académies déjà en grandes difficultés. En conséquence, la CGT Éduc’action continue d’exiger un plan d’urgence et appelle les personnels à se mobiliser rapidement pour gagner la bataille des moyens, des salaires et des retraites.
Montreuil, le 13 décembre 2022


Agenda

<<

2023

 

<<

Septembre

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
28293031123
45678910
11121314151617
18192021222324
2526272829301
Aucun évènement à venir les 3 prochains mois

Sites favoris


7 sites référencés dans ce secteur

Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.