UN TITRE DE SEJOUR POUR MARIAM
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Après une centaine de personnes rassemblées mercredi 1° février devant le collège Alain, à Maromme, le collectif remet ça dès le 8 février.
Soyons nombreux devant la préfecture de Rouen le mercredi 8 février à 14h30 pour soutenir Mariam et sa famille et obtenir un titre de séjour exceptionnel pour cause humanitaire
Mariam a fui le Tchad dans le but d’éviter à ses trois filles de 5, 11 et 17 ans d’avoir à subir une excision certaine et prévue dans sa famille.
Depuis 3 ans les 5 enfants de Mariam obtiennent les meilleurs résultats à l’école, au collège et au lycée, s’intègrent avec brio et enthousiasme dans ce pays qui se targue de défendre les droits de l’homme.
Ils oublient les drames et les menaces : l’excision à 8 ans pour leur maman, comme pour toutes les femmes de leur famille, comme pour leur grande sœur restée au pays, comme pour 85,4% des filles de l’ethnie dont ils font partie.
Cette mère courage mène un combat juste mais malheureusement semé d’embuches.
En effet, Mariam a une OQTF : la préfecture lui demande de quitter la France et, par voie de conséquence, condamne ses filles à se faire exciser au Tchad.
N’ayons pas peur des mots : l’excision c’est le fait de trancher une partie ou la totalité d’un organe féminin : le clitoris.
Les mutilations sexuelles sont des violences faites aux femmes et des maltraitances commises contre les enfants : elles constituent une atteinte aux droits fondamentaux de la personne, notamment l’intégrité physique, psychologique et la santé.
Parce que c’est interdit par la loi française et internationale, ça ne se coupe pas un clitoris. Parce que les renvoyer là-bas, c’est tout simplement s’en rendre complices.
En vertu de la Convention d’Istanbul (Convention du Conseil de l’Europe du 11 mai 2011), aucun acte de violence à l’égard d’une femme ne peut être justifié par « la culture, la coutume, la religion ou le prétendu honneur ». Cette convention a été ratifiée par la France en 2014.
En France, la loi protège toutes les mineures qui vivent sur son territoire, quelle que soit leur nationalité ou leur origine.
En ces temps où les droits des femmes sont bafoués un peu partout et les violences faites aux femmes au centre de l’actualité, il nous semble inconcevable que cette famille ne puisse pas poursuivre la vie sereine qu’elle est venue chercher en France.
Mariam et ses enfants sont soutenus par des enseignants, des parents d’élèves, des élèves et des étudiants, des associations comme FIA et Welcome Rouen Métropole, par le RESF, le DAL, les syndicats de la CGT Educ’Action, la FSU et SUD, les municipalités de Maromme et de Notre Dame de Bondeville.
Mariam et ses enfants vont avoir un logement et parlent parfaitement le français, deux points qui montrent qu’ils sont parfaitement intégrés ici. Mariam fait du bénévolat auprès du Secours Populaire et participe à un groupe de parole sur l’excision avec l’association FIA.
Nous demandons haut et fort que cette décision soit annulée et que monsieur le Préfet de la Seine Maritime octroie à Mariam un titre de séjour exceptionnel pour cause humanitaire car quoi de plus humanitaire que de vouloir protéger des enfants d’une mutilation génitale ?
Pour montrer sa détermination, le comité de soutien organise une chaîne humaine devant le collège Alain mercredi 1er février 2023 à 12h45. Nous serons accompagnés d’enseignants, des municipalités de Maromme et de Notre Dame de Bondeville, des élèves, des parents d’élèves et des associations et syndicats qui nous soutiennent.
Le comité de soutien annonce également un rassemblement devant la préfecture de Rouen le mercredi 8 février 2023 à 14h30. Nous serons accompagnés d’enseignants, des municipalités de Maromme et de Notre Dame de Bondeville, des élèves, des parents d’élèves et des associations et syndicats qui nous soutiennent.
Le comité de soutien à Mariam et ses enfants.
Télécharger et diffuser le tract pour le 8 février