Pour une revalorisation indiciaire de toutes et tous sans contreparties !

communiqué de l’intersyndicale FSU, UNSA, FNC FP FO, CGT Educ’action, SUD Education
mardi 31 janvier 2023
par  Luc De Chivré
popularité : 11%

Les concertations avec le ministère de l’Education nationale sur les augmentations de rémunération des enseignant·es CPE et Psy EN ont commencé mercredi et elles s’engagent bien mal !
L’enveloppe d’1,9 milliards en année pleine pour la partie socle c’est-à-dire sans contreparties, ne permet même pas de compenser l’inflation de cette année pour une majorité de personnels ! Elle reste notoirement insuffisante pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat de ces 20 dernières années et mieux rémunérer les missions existantes. Elle ne permet même pas de réaliser la promesse du candidat Macron (+10 % pour tous les personnels, sans contreparties, en janvier 2023) qui se confirme donc être une tromperie. D’autre part, les personnels en-dehors des enseignant·es, CPE et psyEN ne sont pas concernés, alors même que les questions d’attractivité sont là aussi posées et que pour les plus basses rémunérations il y a un risque de paupérisation notamment les personnels catégories C, AED et AESH, donc beaucoup sont sous le seuil de pauvreté.
Lors de la première réunion technique, les services du ministère ont présenté leurs hypothèses de travail sur le socle, sans jamais rien dire du pacte : en différant la présentation de ces mesures dont le gouvernement sait qu’elles vont accroitre le mécontentement des personnels, le ministère cherche à jouer la montre, mais personne n’est dupe du stratagème ! Les deux hypothèses s’inscrivent dans la suite du Grenelle, c’est-à-dire que l’augmentation de la rémunération des professeurs, CPE et PsyEN est envisagée principalement en reconduisant le dispositif de primes d’attractivité initié par le Grenelle , et non par le biais d’une refonte de la grille indiciaire.
En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, alors que les primes n’entrent pas dans le calcul de la retraite, cette proposition a tout d’une provocation ! Certes, des évolutions positives se dessinent aussi sur un accès facilité aux derniers échelons ou encore sur les reprises d’ancienneté au moment de la titularisation.
Aucune des deux hypothèses de travail présentées sur la revalorisation salariale immédiate ne sont acceptables : dans la première hypothèse, seule une partie des collègues toucheraient une prime, en oubliant la revalorisation immédiate de tous les collègues qui sont dans la 2eme moitié de leur carrière et qui ont déjà été oubliés dans le quinquennat précédent ! Dans la deuxième l’enveloppe dédiée serait répartie entre tous les collègues, de tous les grades dans une forme de gestion de la pénurie. Nous sommes loin de la réalité d’une « revalorisation » pour toutes et tous !
Les organisations FSU, Unsa Education, FNEC FP FO, CGT Educ’action et Sud Education dénoncent l’insuffisance des mesures pour la partie socle des discussions salariales. Ces propositions ne sont pas à la hauteur des attentes des personnels ni de la gravité de la situation : le déclassement salarial que connaissent nos professions a des conséquences graves et structurelles. Comme l’ont montré les derniers chiffres, les inscriptions aux concours sont toujours très, trop basses, le nombre de démissions et de ruptures conventionnelles augmentent, et l’état d’épuisement de la profession est objectivé par des données institutionnelles. Dans ces conditions, se limiter à des mesures ponctuelles, sous forme de primes, qui ne permettent même pas de rattraper les pertes de ces dernières années ne constitue pas la réponse promise et attendue par les personnels.
Nos organisations exigent des mesures salariales sans contreparties qui concernent tous les collègues, début, milieu et fin de carrière. Elles dénoncent aussi la logique du Pacte, synonyme de travailler plus pour gagner plus. Le pacte est une réponse provocatrice aux légitimes revendications de revalorisation salariales et qui va aggraver les inégalités femmes/hommes. Dans notre secteur, féminisé à hauteur de 73%, c’est particulièrement scandaleux !
Cette politique salariale relève du mépris ! Elle est très loin des attentes des personnels (revalorisation de la valeur du point d’indice, rattrapage des pertes de pouvoir d’achat, réduction des inégalités femmes/hommes...). Nos organisations rappellent que dans ce contexte de conditions salariales dégradées, la réforme des retraites apparaît comme la provocation de trop.
Nos organisations rappellent qu’elles s’inscrivent pleinement dans la mobilisation en cours contre la réforme des retraites. Elles appellent les personnels à amplifier les mobilisations et les actions de grève dans le mouvement social sur les retraites, notamment le 31 janvier. Elles se reverront la semaine prochaine.

A Paris, le 30/01/2023


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.