« Revalorisation » des enseignants et enseignantes : comme prévu, c’est le retour du travailler plus pour perdre moins !!

samedi 29 avril 2023
par  Luc De Chivré
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Le ministère a communiqué, ce matin à travers une grille détaillée, le processus de revalorisation des enseignant∙es. La CGT Éduc’action n’est, hélas, pas surprise des propositions. C’est avant tout un message adressé aux personnels titulaires en essayant de les amadouer tandis que le sort des contractuel∙les, pourtant si nécessaire au fonctionnement de notre Institution, n’est pas la priorité de la communication ministérielle.

Une revalorisation Socle insuffisante

Tout d’abord, la revalorisation Socle (ou inconditionnelle), celle qui s’applique à tous les échelons, se fait par le biais de la revalorisation des primes ISOE et ISAE (prime suivi des élèves). Cela représente environ à 92€ net, soit de 2,7% à 4,2% dès lors que les agents ont plus de 15 ans d’ancienneté. Cette revalorisation ne rattrape pas, bien sûr, l’inflation de ces derniers mois et correspond donc, in fine, à une perte de pouvoir d’achat qui s’additionne à celle des années précédentes…

Par ailleurs, on assiste inévitablement à un « tassement des grilles ». Quelles sont les perspectives pour un∙e jeune collègue qui après 2 ans de carrière dépassera le seuil symbolique des 2000€ (2076€ net soit 1,5 SMIC) et dont le salaire sera, douze ans plus tard, de… 2271€ net (moins de 200 euros d’augmentation en 12 ans) ? Avec une inflation de 6% par an, comme celle que l’on connait actuellement, ces mesures sont synonymes de perte de pouvoir d’achat. La seule solution qui s’offrirait donc aux collègues pour « perdre moins », serait d’accepter les missions du Pacte.

Un Pacte inégalitaire

Le Pacte se compose de 3 unités possibles avec des valeurs d’unité qui varient en fonction de son échelon. Par exemple, un∙e collègue ayant 7 ans d’ancienneté acceptant 3 unités de pacte obtiendra une augmentation de 505 € net /mois alors qu’un ou une collègue ayant 15 ans d’ancienneté et acceptant également 3 unités de Pacte n’aura que 378 € net/mois d’augmentation…

Ne doit-on pas en déduire, qu’un∙e enseignant∙e donne le meilleur de lui∙elle-même à l’échelon 5 et que ses performances diminuent après quelques années d’ancienneté ? C’est absurde !

La différence de gain n’est-elle pas un choix idéologique de la part du ministère ? En effet, l’indice n’aurait, ainsi, plus d’incidence sur le salaire et la notion de progression de carrière serait mise à mal. Une manière de vider de son sens la partie « déroulé de carrière » des statuts et d’inciter à accepter les missions du Pacte.

Nous rappelons que la CGT Éduc’action est farouchement opposée au dispositif du Pacte qui instaure une concurrence entre collègues et met à mal l’égalité femmes-hommes malgré les discours ministériels sur ce sujet. Elle est opposée au principe même de corréler la revalorisation salariale à du travail supplémentaire. Nous sommes très loin des 10% promis par le candidat Macron ! La moyenne représente ainsi 5,5% d’augmentation de l’aveu même du ministère.

Toutes les enquêtes montrent que les enseignant∙es travaillent déjà en moyenne 43H par semaine. Comment accepter 3 unités de Pacte en plus si ce n’est au détriment des conditions de travail et de la qualité du travail avec les élèves ? Ce n’est, en tout cas, pas la vision de l’École que porte la CGT Éduc’action.

La CGT Éduc’action rappelle l’urgence d’une réelle négociation salariale pour toutes les catégories de personnels de l’Éducation nationale.

Montreuil, le 26 avril 2023


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.