Amplifions la mobilisation
popularité : 2%

Dans l’unité, les salariés, avec leurs organisations syndicales, ont fait du 18 octobre une très forte journée de grèves et de manifestations. 300 000 manifestants en France, dont 17 000 en Seine-Maritime. A la SNCF, EDF-GDF, le niveau de la grève a atteint des scores que l’on qualifie d’historiques allant de 70 % à 80 %.
La grève a été suivie bien au-delà de ces entreprises, qui ont permis aux salariés des entreprises publiques de défiler aux côtés de nombreux salariés de multiples entreprises privées, sur leurs propres revendications :
- A Rouen : la TCAR, Tati, Champion, EPMS Fécamp, le CH du bois petit, le CHSR, l’AFPA, la CAF de Rouen, Vallourec, la Poste, Chapelle Darblay, le CIN, le centre Becquerel, Greif, Castorama, le Smedar, Avenance, Aoustin, la crèche Pierre de Lune, Aerazur, les cars perier, l’Apre, Renault Ckd, le CDE, Axa, France Télécom, Conseil Général.
- Au havre : les impôts, les douanes, le Trésor, les territoriaux du havre, Harfleur, Gonfreville, CHU, la poste et Télécom, Dresser, CIM, Lafarge, Macif, UIOSS, l’Anpe, la ligue Havraise, Girpi, CEH. Hôpital du Havre.
- A Dieppe : Rexam, legrand, Epiq, Fast industrie, Transmanche, les retraités dockers, marins, de la métallurgie.
- A Eu : les territoriaux du Tréport, ISS, St Gobain Desjonqueres, les retraités, l’Education nationale.....
Les organisations syndicales CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNEF se félicitent de cette première journée de grèves et de manifestations. Il nous faut dès maintenant, continuer à nous mobiliser dans tous les secteurs d’activité. Les salariés du privé et du public, les chômeurs, les retraités, les étudiants subissent les mêmes contraintes dans leur vie quotidienne.
Les mêmes types de revendications nous unissent.
- Pouvoir d’achat. Le travail des salariés en France n’a jamais crée autant de richesses, mais ce sont seulement les actionnaires et les dirigeants d’entreprise qui se gavent à coups de dividendes, de stock-options et de parachutes dorés. Medef et gouvernement veulent supprimer toute référence au SMIC et détruire les grilles salariales pour individualiser toujours plus les salaires et rémunérations. Il en est de même dans la fonction publique où les salariés ont perdu près de 7% de leur pouvoir d’achat depuis 2000 et ne se voient proposer par le gouvernement que des heures supplémentaires et la rémunération au « mérite »
- Emploi. Ce sont des dizaines de milliers de suppressions de postes dans la fonction publique et les entreprises publiques, l’emploi précaire qui explose dans le privé et dans le public (soustraitance, intérim, temps partiels imposées…). Les grosses entreprises poursuivent les licenciements malgré des subventions publiques et des profits juteux.
- Fonction publique. Services publics. Tous les discours gouvernementaux cherchent à nous convaincre que les services publics, la fonction publique constituent une charge trop coûteuse pour l’économie du pays. Le gouvernement s’attaque aux fondements du service public comme au statut des fonctionnaires. Il prévoit la suppression de plus de 22.000 emplois au budget 2008.
- Protection sociale. Après les déremboursements massifs, le forfait hospitalier, le 1€par consultation ce sont maintenant les franchises médicales, alors que la loi de financement de la sécurité sociale prévoit de nouveau 30 milliards € d’exonération accordés au patronat en 2008 (+200 milliards en 15 ans).
- Retraites. Après les lois Balladur en 1993 et Fillon en 2003 avec l’allongement de la durée de cotisations de 37,5 à 40 annuités, la suppression des avantages familiaux, la modification de la référence aux 10 meilleures années. Le gouvernement annonce une nouvelle attaque contre l’ensemble des régimes y compris le régime général pour le printemps 2008. C’est pour mieux y parvenir qu’il veut à tout prix supprimer les régimes spéciaux.
C’est bien sur l’ensemble de ces éléments que les salariés doivent se mobiliser massivement et dans l’unité la plus large.
Des rencontres et contacts entre les Organisations Syndicales ont lieu tous les jours et vont se poursuivre au niveau départemental, pour examiner les suites à donner au 18 octobre. Plusieurs rendez-vous unitaires nationaux d’actions sont fixés, notamment 14 novembre pour la SNCF, RATP, EDF/GDF, le 20 novembre dans la fonction publique et l’éducation.
Les organisations syndicales CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNEF sont déterminées à mettre toutes ces forces en mouvement afin de participer et d’impulser toutes les initiatives qui permettront le renforcement et l’élargissement d’un mouvement interprofessionnel de grande ampleur et dans la durée.
Nous appelons les salariés du public et du privé à se réunir, débattre,
prendre des initiatives les plus diverses afin d’étendre les luttes dans
l’unité la plus large.
Ensemble et avec détermination, agissons pour la satisfaction de nos revendications, ce qui implique en premier lieu une autre répartition des richesses :
- L’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, le SMIC à 1500 €, le maintien de l’emploi qualifié, des contrats de travail en CDI. Pour cela, nous exigeons l’ouverture, dans le public comme dans le privé, de négociations salariales.
- Le maintien des régimes spéciaux de retraite et des droits qui leur sont attachés. Aucun allongement de la durée de cotisations.
- L’abrogation des mesures Balladur et Fillon.
- Le maintien de la retraite de base à 60 ans à taux plein pour tous.
- Le maintien de services publics répondant mieux aux besoins de la population. Contre les fusions ANPE/UNEDIC et des impôts et du trésor.
- La reconnaissance du CDI comme le contrat de travail de référence, contre la précarité et le maintien du statut de la fonction publique pour tous les fonctionnaires.
- Le maintien de la Sécurité Sociale solidaire et égalitaire, l’élargissement de l’assiette des cotisations (revenus financiers, richesses créées), le retrait des franchises, et le refus de toutes TVA sociale.
- L’arrêt des licenciements, et l’annulation des suppressions de postes dans le secteur et la fonction publique, remplacement des départs en retraite et création des postes nécessaires.
- Contre la réforme de la carte judiciaire et d’un code du travail rabougri.
- Contre la loi d’autonomie des universités.