Service minimum dans les écoles en cas de grève

vendredi 18 janvier 2008
par  Michel Soulignac
popularité : 10%

Le ministre de l’Éducation Nationale vient d’adresser une circulaire aux Recteurs et Inspecteurs d’Académie, en date du 8 janvier 2008, concernant le service minimum dans les écoles, en cas de grève.
Le ministre a donc tranché après avoir à peu près tout dit et son contraire sur le sujet et sans concertation avec les organisations syndicales.

Les communes sont appelées, sur la base du volontariat dans un premier temps, à mettre en place un dispositif pour assurer un service minimum dans les écoles, et ce dès la grève du 24 janvier.
La CGT Éduc’action 7627 déplore qu’il soit plus facile pour le ministre de décider rapidement de mesures pour atténuer les effets des mouvements sociaux que d’entendre les revendications.

À titre de simple exemple, ces sept dernières années, deux consultations salariales ont eu lieu dans la Fonction Publique alors que la loi impose aux entreprises privées une Négociation Annuelle
Obligatoire !!!

Le ministre prétend régler la question de l’accueil des élèves les jours de grève ; il ne se pose même pas la question de leur accueil lorsqu’un enseignant des écoles est malade et non remplacé. S’il avait suivi jusqu’au bout une logique de meilleur service et de communication optimisée auprès des parents d’élèves, il aurait pu solliciter les mairies pour pallier les carences de l’Éducation Nationale en termes de non remplacement de maîtres malades. Il y a donc deux poids, deux mesures. La CGT se serait de toute manière opposée à ce que le ministre sollicite les municipalités en ce sens, attachée qu’elle est à l’augmentation du nombre de titulaires remplaçants. La décision de mise en place d’un service minimum dans les écoles en cas de grève est, pour ce premier ensemble de raisons, inacceptable !

Le système qu’il met en place est d’une grande perversité : le ministre financera l’opération avec les retraits de salaires des personnels en grève. Au passage, ceci prouve, s’il en était besoin, que les jours de grève ne sont pas payés… L’Éducation Nationale versera donc des fonds aux communes pour qu’elles organisent l’accueil des élèves. Les collectivités territoriales auront une alternative : confier les élèves d’enseignants grévistes, soit à des employés des municipalités, soit à des vacataires. Dans le premier cas, des fonctionnaires territoriaux viendraient briser la grève de fonctionnaires de l’État. La situation pourrait être grotesque dès le 24 janvier dans le cadre d’un mouvement de toute la Fonction Publique… Dans le second cas, les municipalités, dotées de moyens financiers pris dans la poche des grévistes, embaucheraient des vacataires, y compris dotés de compétences pédagogiques. La CGT Éduc’action 7627 met en garde les collectivités territoriales et les parents d’élèves contre toutes les dérives possibles découlant de cette dernière éventualité.

Enfin, le ministre souhaite que les directeurs d’école informent les parents au moins 48 heures à l’avance en ce qui concerne les classes dont les enseignants n’assureraient pas les cours. Soit le ministre ne sait pas ce qui se passe dans les écoles, soit il provoque gratuitement les enseignants des écoles. Dans le Premier Degré, les parents sont couramment informés 48 heures voire une semaine avant une grève.
La CGT Éduc’action 7627 se positionne donc résolument contre cette attaque frontale au droit de grève, met en garde les parents et les municipalités contre les dérives du système et s’inquiète de la transformation de ce service minimum « première formule » en service minimum imposé aux personnels.

L’URSEN-CGT.


Documents joints

Ciculaire_service_mini_080108
Ciculaire_service_mini_080108
4p_1er_degré_0108
4p_1er_degré_0108

Agenda

<<

2023

 

<<

Juin

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
2930311234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293012
Aucun évènement à venir les 3 prochains mois

Sites favoris


1 site référencé dans ce secteur

Brèves

Mouvement 2019 des personnels ATSS :

samedi 22 décembre 2018

Mouvement inter-académique des AAE et des SAENES :
La saisie des voeux doit se faire du 11 décembre 2018 au 8 janvier 2019. La CAPN des SAENES aura lieu le 19 mars 2019, et celle des AAE le 21 mars 2019.

Mouvement à gestion déconcentrés ADJAENES
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

Mouvement à gestion déconcentrés des ATRF
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

La pédagogie Nutella ou le collège 2016... vu à la TV !

lundi 20 avril 2015

La réforme du collège 2016 agite le Landerneau enseignant depuis quelques semaines. Elle inquiète aussi à juste titre les parents qui se demandent bien ce que ledit collège réformé fera avec leur progéniture.

Pour rassurer tout le monde, la télévision publique nous montre à quoi ressemblera le collège 2016, dans deux reportages successifs. En effet, le collège réformé s’inspire de dispositifs innovants qui existent déjà dans quelques établissements expérimentaux.

Alors savourons cet avant-goût du collège nouveau...

Lire la suite sur le site La Vie Moderne

Chatel : "Certaines mesures vont dans le bon sens"

lundi 20 avril 2015

C’est le spécialiste des réformes destructrices Chatel qui ont mis à mal le lycée général et liquidé la voie STI qui nous le dit.
On constate facilement où Vallaud-Belkacem trouve son inspiration !

"Que les conservateurs tombent les masques !"

lundi 20 avril 2015

Voici le titre de l’interview de Vallaud-Belkacem au très réactionnaire journal Le Point.
Notre seule réponse à NVB : "Que les néo-libéraux tombent également le masque !"

4 pages spécial Retraités de la FERC

samedi 31 août 2013

Au sommaire : Conférence de l’UFR... les retraités à l’offensive ! - Quelle UFR, quelle structure ? - Place des retraités dans la CGT - Continuité syndicale et renforcement - Impressions croisées
Télécharger le 4 pages

Au sujet des dépenses scolaires…

jeudi 22 août 2013

Chaque année, à l’approche de la rentrée, on retrouve dans les médias des articles plus ou moins bien renseignés sur les "dépenses de la rentrée des classes". Je les parcours toujours avec un peu d’agacement quand ils mettent en avant les nouveaux cartables, les vêtements, les classeurs, les crayons et les compas, les garderies et les cantines.
Parler de ces frais là, c’est évoquer l’arbre pour cacher la forêt. Les cartables et les compas durent facilement plusieurs années et les vêtements ne me semblent pas être une dépense scolaire : mes filles iraient-elles nues si l’école n’existait pas ? Idem pour la cantine : il faut manger même en dehors de l’obligation scolaire. Admettons pour la garderie des petits. Ce qui m’interpelle, ce sont les frais dont on parle moins et qui pourtant jalonnent bien le parcours scolaire des jeunes.
Lire la suite sur le site de l’Ecole démocratique

Ecole élémentaire : en France, le nombre d’élèves par enseignant supérieur à la moyenne OCDE (Depp)

vendredi 16 août 2013

Selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" de la Depp, le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises se situe en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE.
Le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises est en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE, selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" éditée par la Depp et parue en juillet 2013.
Dans les pays de l’OCDE, le nombre moyen d’élèves par ensei­gnant était à ce niveau de 15,4, en 2011 contre 18,4 en moyenne en France.

Loire-Atlantique / Rythmes : lettre ouverte des UD CGT, FO, FSU et Solidaires au DASEN et aux 26 maires de Loire-Atlantique appliquant la réforme en 2013

samedi 29 juin 2013

Depuis plusieurs mois, nos organisations syndicales ne cessent de dénoncer la précipitation et les dangers contenus dans la réforme des rythmes scolaires. Si les appréciations de nos syndicats respectifs peuvent diverger sur l’analyse de la loi Peillon et de son volet sur les rythmes scolaires, cela ne nous empêche en rien de partager nombre de points de vue sur les effets néfastes de cette réforme. Les propos volontaristes des municipalités ayant décidé de s’engager dès septembre 2013 dans la mise en œuvre du pan de réforme sur les rythmes ne résistent pas à un l’examen pragmatique. Pour notre part cette réforme relève plus d’un projet politique portant sur la territorialisation de l’École que sur les effets bénéfiques pour les enfants et les familles.
L’intention gouvernementale affiche une volonté de servir la réussite scolaire des élèves. Nous pensons qu’il y a loin du discours à une réalité qui malmène aussi les personnels concourant aux rythmes éducatifs des enfants. Les campagnes de communication politiciennes ne peuvent dissimuler les malaises grandissant autour de la rentrée 2013 précipitée.
Lire la suite