MOTION RENTREE DE L’URSEN HAUTE-NORMANDIE
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Le bilan des luttes de l’année 2007-2008 est un bilan d’échec. Sur tous les plans le gouvernement et le patronat sont parvenus à faire avancer leurs projets.
Attaques sur les retraites, suppressions de postes dans la fonction publique, atteintes aux statuts et au code du travail… La stratégie gouvernementale de multiplier les attaques en les ciblant sur des catégories distinctes a entraîné des modes de réaction parcellaires, conduisant à l’enchaînement de journées d’action défensives, dont l’ampleur réelle n’a pu contrebalancer l’émiettement. Le problème est posé d’une initiative syndicale unitaire et unifiante qui ne réagisse pas aux attaques mais se pose de façon offensive et revendicative.
Dans de nombreuses réunions nous avons discuté de la forme que devrait prendre la lutte à la rentrée de septembre 2008. Et notamment de la possibilité de la grève dans l’Education Nationale dès le jour de la rentrée des classes.
Mais nous considérons que dans la situation crée par l’ampleur des attaques et l’échec des réponses de l’année passée, seule une lutte interprofessionnelle, privé-public sur un même programme revendicatif peut créer un rapport de forces suffisant.
C’est pourquoi nous nous prononçons, et nous défendrons, dans toutes les instances de la CGT, à toutes les intersyndicales, et dans les assemblées que nous organiserons dès la rentrée, pour :
La préparation dès le 1er septembre, par tous les moyens d’une première journée de grève nationale interprofessionnelle sur une plateforme commune à tous les salariés (retour aux 37,5 annuités, 60 ans maximum, annulation des suppressions de postes et des plans de licenciements, augmentation des salaires et minima sociaux de 300 euros pour tous, annulation des mesures de casse des statuts et du code du travail).
Cette première grève nationale devra avoir lieu dès qu’un niveau de mobilisation important aura été atteint dans le plus grand nombre de branches professionnelles possibles et, en tout état de cause, avant la Toussaint. Pour bien marquer qu’il ne s’agit en aucun cas d’une journée d’action sans lendemain, les organisations syndicales doivent annoncer au préalable qu’elles n’en resteront pas là et prendront leurs responsabilités en cas de refus du pouvoir d’entendre les revendications.
Ce n’est qu’à ce prix que les salariés de ce pays retrouveront confiance dans la lutte. Ce n’est qu’à ce niveau d’engagement des organisations syndicales que le gouvernement et le patronat commenceront à nous craindre et que l’espoir changera de camp.
Pour notre secteur, il nous semble impératif d’organiser dés la pré-rentrée (car le seul jour où tous les personnels sont présents) des assemblées générales dans tous les établissements soit par l’intermédiaire de l’heure d’information syndicale (à déposer aux alentours du 20 août), ou mieux en négociant avec les directions de nos établissements une intervention en début de réunion plénière afin d’inviter nos collègues à y participer en fin de journée (car il n’est peut-être pas judicieux d’utiliser l’HIS dés la rentrée).