La CGT Educ’action quitte les négociations sur la réforme du lycée
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La CGT Educ’action a annoncé qu’elle quittait les négociations sur la réforme du lycée, en raison d’un désaccord sur le système proposé par le gouvernement et d’un calendrier de discussions trop serré, dans une lettre adressée à Xavier Darcos et transmise mercredi à la presse.
La réforme du lycée est l’un des chantiers principaux de l’année : l’objectif du gouvernement est d’installer une nouvelle classe de seconde à la rentrée 2009, une nouvelle première en 2010 et une nouvelle terminale en 2011.
Pour cela, le ministre de l’Education a chargé le recteur d’Aix-Marseille, Jean-Paul de Gaudemar, de définir son contenu en discutant avec les syndicats.
Une dizaine d’organisations, dont les principaux syndicats d’enseignants, de chefs d’établissements et de lycéens, CGT Educ’action comprise (minoritaire), ont signé en juin un protocole d’entrée en discussions.
Mais fin août, ils ont fait part, après une réunion avec M. de Gaudemar, des délais intenables, selon eux, des discussions et demandé un report du calendrier.
"Vous n’avez pas répondu à notre demande commune, bien au contraire vous communiquez dans les médias en précisant que le mot +moratoire+ n’est pas dans votre vocabulaire", écrit la CGT dans sa lettre au ministre.
"Cette absence de réponse est révélateur d’un dialogue social tronqué", poursuit-elle.
"La réforme engagée de cette façon apparaît de plus en plus comme une réforme structurelle, principalement destinée à faire des économies budgétaires en supplément des suppressions déjà annoncées au budget 2009", ajoute le syndicat.
"Un tel constat a conduit notre direction nationale à tirer les conclusions qui s’imposent et à sortir de la négociation en cours", ajoute le syndicat.
Interrogée par l’AFP, Catherine Perret, co-secrétaire générale, a précisé être également "en désaccord avec l’architecture de la réforme, en trois blocs, proposée" lors des premières réunions.
Le 17 juillet, un premier document ministériel proposait de répartir les cours au lycée en "enseignements généraux, enseignements complémentaires et accompagnement".
"Nous avons interpellé les autres organisations pour qu’elles suivent l’exemple de la CGT", a ajouté Mme Perret.