Prendre sur les profits pour maintenir et créer des emplois
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Départ de la manifestation à 15h, Cours de la République devant Franklin.
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Depuis des années, des dizaines de milliers d’emplois ont été détruits chez les constructeurs automobiles (Renault, PSA, Ford, Toyota), les équipementiers (Valéo, Faurécia, Michelin, Good Year, Autoliv...) et sous-traitants. Notre département est aujourd’hui particulièrement concerné. Au-delà des 1000 licenciements programmés à Sandouville chez Renault, il y a des dizaines de sous-traitants impactés et des milliers d’autres emplois à la clef. En Seine Maritime, c’est aussi les entreprises EMT Composant à Caudebec les Elbeuf, LEAR et Gevelot à Offranville, Wagon Automotive à St Pierre de Varengeville, AUTOLIV à Gournay, FAURECIA à Sandouville, Plastic Ommium… qui ont annoncé des plans de licenciements voire des fermetures de sites.
Au-delà de la filière auto, de nombreux secteurs sont menacés par des plans de licenciements, dans le secteur privé, notamment dans la vallée de la Bresle autour de l’activité du Verre, mais encore dans le secteur public avec des milliers de suppressions de postes annoncés (Education Nationale, Hôpitaux ainsi que les services déconcentrés de l’Etat avec la mise en œuvre de la Révision Générale des Politiques Publiques).
Le patronat et le gouvernement nous expliquent que les sacrifices d’aujourd’hui, c’est à dire les milliers de salariés licenciés, représentent les emplois de demain. Mais ce n’est pas pour garantir les emplois de demain qu’on licencie dans l’automobile comme ailleurs mais pour garantir aux actionnaires un taux de rentabilité. Ainsi, chez Renault, malgré 1,5 milliard de résultats nets, Carlos Ghosn annonce 6 000 suppressions d’emplois, afin de garantir aux actionnaires des dividendes toujours plus importants.
D’autres solutions sont possibles pour garantir l’emploi. Voilà des années que des bénéfices sont engrangés sur le dos des salariés. Est-il légitime que les actionnaires accroissent leurs profits pendant qu’on jette des milliers de travailleurs et leurs familles à la rue ?
Les salariés ne sont pas responsables de cette course effrénée aux profits. Ce n’est pas à eux de payer la crise d’un système où les dirigeants d’entreprises sont prêts à produire n’importe quoi dans n’importe quelles conditions pourvu que cela rapporte du fric.
A la CGT, nous ne pouvons pas accepter cette situation. Nous exigeons de prendre sur les bénéfices réalisés pendant les deux dernières décennies pour maintenir les emplois dans toutes les entreprises, pour développer des emplois utiles là où les besoins de la population ne sont pas satisfait (crèches collectives, 4ème âge, transport collectif…). L’utilisation de l’argent public, nos impôts, devrait être mis à profit pour aider aux différents besoins de la population.
Bien évidemment, nous sommes aujourd’hui tous conscients que pour gagner, il est nécessaire de construire une riposte qui ne peut être que collective et coordonnée, un TOUS ENSEMBLE Public – Privé qui permet d’inverser la vapeur. C’est pourquoi, l’Union Départementale CGT de Seine Maritime appelle l’ensemble des salariés, avec ou sans emploi, du privé comme du public, actif et retraité à se mobiliser contre tous les licenciements, contre toutes suppressions de postes.
Après la journée interprofessionnelle de grève et d’action du 25 septembre en Seine Maritime, la manifestation au mondial de l’automobile du 10 octobre, les journées du 23 septembre, des 07, 16 et 19 octobre, il est nécessaire de construire ensemble une grande campagne nationale contre tous les licenciements. Cette bataille nécessite dès à présent des discutions dans toutes les entreprises, le renforcement des liens entre salariés d’entreprises différentes, le renforcement des droits des salariés, par le maintien du contrat de travail tout au long de la vie professionnelle.
Unifions nos luttes
Sur le terrain les équipes de la CGT cherchent à unifier les luttes. Ainsi, Le Havre voit naître une convergence autour des Renault, des salariés du Port Autonome et ceux de l’hôpital. Le 08 novembre prochain, une grande manifestation unitaire pour sauver nos emplois, pour l’augmentation du pouvoir d’achat et la défense de l’hôpital du Havre est appelé par la CGT, la CFDT, la FSU, Solidaires et de nombreuses organisations politiques et associatives. Voilà un exemple à suivre.
Dans le même temps, les militants de la CGT seront présents aux portes des entreprises, sur les marchés et devant les centres commerciaux du département afin de faire connaître les propositions de la CGT et seront disponibles pour en débattre le plus largement possible afin d’aider à la construction de la riposte nécessaire pour imposer d’autres choix. D’ors et déjà, d’autres actions sont en préparation. Le 22 novembre, soyons nombreux dans les manifestations contre la privatisation de LA POSTE et pour la défense des services publics. En outre, la question d’une journée interprofessionnelle de grève est en discussion au niveau national à l’initiative de la confédération CGT.
Une chose est sûre, nous ne pouvons pas gagner si nous ne nous battons pas. Il est désormais nécessaire de renverser la vapeur afin que les revendications de l’ensemble des travailleurs se fassent entendre.
Le gouvernement sait “mutualiser les pertes”, quand il s’agit de garantir les avoirs des gros spéculateurs. Les milliards d’Euros distribués pour protéger les banques du crack boursier en attestent. Patronat et gouvernement savent mutualiser les pertes, imposons- leur la mutualisation des profits !