Ils veulent notre peau ! Il faut réagir !
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5 lycées en grève la semaine dernière : les Lycées professionnels ne se laisseront pas faire ! Les LP E.Labbé à Barentin, Aragon à Gisors, Brassens à Neufchatel, Descartes à Fécamp et Val de Seine (avec le Lycée) au Grand Quevilly, se sont mis en grève, mercredi, jeudi ou vendredi dernier. Le rectorat en catastrophe a reçu des délégations les unes après les autres et à chaque fois a "lâché" des moyens à toute allure (en général création d’un CAP en remplacement du BEP supprimé). Mais rien n’est réglé, les DHG qui vont tomber mardi 27 le montreront bien, c’est toute la formation professionnelle en LP public qui est visée ! |
Généralisation du bac pro 3 ans = dévalorisation des formations et des diplômes
Le temps de préparation d’un bac professionnel passe de
quatre à trois ans. Le nombre d’heures de cours baisse
jusqu’à 30 ou 35% selon les matières, car on passe à 22
semaines de stage. Quelle valeur pour une formation qui
offre de moins en moins d’heures de cours ? Comment
former un professionnel avec seulement 6 heures d’atelier
par semaine ?
Une session de rattrapage est mise en place. L’idée est
bonne, mais cette session consistera en un entretien de 20
minutes, avec un jury de deux membres, sans contenu
défini. Voilà qui ressemble fort à un moyen artificiel de faire
remonter les taux de réussite...
Le BEP sera passé en fin de première année, en CCF, et il
ne serait plus nécessaire d’avoir la moyenne en
enseignement professionnel pour l’obtenir ! Bref, le BEP ne
vaudra plus rien.
Réduction de l’offre de formation, saignée dans les postes : la casse s’accélère.
A la rentrée 2009, 596 places seront supprimées dans
les LP de l’académie, des filières entières
disparaissent. Toutes les places fermées en BEP ne sont
pas compensées par des ouvertures de bac pro 3 ans ou
de CAP, loin de là.
Tout cela se traduit par 72 suppressions de postes, mais
aussi par une offre de formation réduite dans
l’enseignement public. L’objectif du rectorat (et la région va
dans le même sens) est clair : confier une part de plus en
plus grande de la formation professionnelle au secteur privé
(LP privés et CFA). Et la question est désormais posée :
que restera-t-il des LP publics dans quelques années si on
continue comme ça ?
Dégradation des conditions de travail, ça continue
De nouvelles modalités de répartition des heures sont
prévues, et sont d’une complexité incroyable. Ce qui
est sûr, c’est que les possibilités de dédoublements vont
être réduites.
La place du CCF continue d’augmenter, au détriment de
l’égalité des élèves entre établissements, et au prix d’une
surcharge de travail pour les collègues.
BIO ATA : une filière qui recrute et qui assure des débouchés professionnels ? On ferme !
Le ministère vient de décider de fermer brutalement
toutes les sections BIO ATA. Face aux grèves dans les
établissements touchés, il s’oriente dans l’urgence (et le
bricolage) vers un remplacement par d’autres formations.
Cette affaire est symbolique du mépris pour les enseignants
et les élèves, de la volonté de faire des "économies" coûte
que coûte... et de l’hypocrisie d’un recteur qui connaissait
cette nouvelle, mais l’a cachée aux syndicats lors du
Comité Technique Paritaire Académique du 19 janvier !
La casse actuelle de l’enseignement professionnel
préfigure celle de l’enseignement technologique
prévue dans la réforme des lycées (reportée à
septembre 2010) et accompagne les suppressions
massives de postes que nous subissons depuis des
années.
La semaine dernière les LP ayant des BIO ATA ont entamé la contre-offensive.
Cette semaine, poursuivons-là, amplifions-là
Les autres Rendez-Vous dans l’agenda à la date du 29 janvier.