A propos du 8 pages 1er degré et de l’école maternelle
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Je ne partage pas du tout le point de vue développé dans le 8 pages 1er degré de l’UNSEN à propos de l’école maternelle (cf. L’Objectif n°65, p. 16) qui , je suppose, servira de base de réflexion dans tous les SDEN pour bâtir la plate-forme du prochain congrès national.
Je ne partage pas du tout le point de vue développé dans le 8 pages 1er degré de l’UNSEN à propos de l’école maternelle (cf. L’Objectif n°65, p. 16) qui , je suppose, servira de base de réflexion dans tous les SDEN pour bâtir la plate-forme du prochain congrès national.
La « scolarisation précoce » à 2 ans est une aberration si l’on veut bien considérer les connaissances mises en avant tant dans le domaine de la psychologie de la petite enfance que dans celui de la pédiatrie : il est préjudiciable pour un enfant si jeune de le placer dans une grande collectivité si tôt ; non seulement les apprentissages éducatifs de la petite enfance doivent être opérés au sein d’une relation proche de l’adulte référent, ce qui est impossible dans un grand collectif, mais en outre, une séparation imposée précocement , dans des conditions où précisément cette proximité de la relation adulte référent-enfant est sacrifiée, peut conduire à un traumatisme vraiment inutile. En clair, c’est à l’école de s’adapter aux enfants qu’elle choisit de prendre véritablement en compte , et donc en charge.
Nous devons stigmatiser ce manque d’analyse par l’école d’aujourd’hui et exiger une mise à plat des problèmes que soulève l’accueil de la petite enfance.
La CGT doit n’avoir qu’une ligne revendicative dans ce domaine professionnel bien particulier ; hélas , force est de constater que , d’une branche à l’autre, les revendications affichées sont divergentes sur des données incontournables.
Cette réflexion m’amène à proposer un certain nombre de propositions et de revendications : une formation des maîtres spécifique à l’exercice particulier en classe maternelle avec le concours et l’encadrement de formateurs en IUFM issus aussi et particulièrement des professions de la Petite Enfance à même de dispenser les connaissances théoriques, techniques et pratiques indispensables au bon exercice du métier.
un élargissement du champ des stages ouvrant à la découverte d’autres lieux d’accueil de la petite enfance.(crèches, ludothèques,...)
un recrutement statutaire plus varié des différents métiers de l’enfance, tout particulièrement des éducateurs de jeunes enfants.
la reconnaissance de la fonction éducative des ATSEM (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles).
des locaux adaptés en fonction de l’âge des enfants accueillis.
des effectifs réduits en rapport avec l’âge des enfants accueillis (8 enfants de 2 ans pour 1 adulte encadrant, référent et avec la formation adéquat, puis un échelonnement de 15 à 20 tenant compte des acquisitions d’autonomie et de confiance en soi des enfants.)
le principe respecté du nombre des classes décidé en tenant compte des statistiques des naissances.
la nécessité urgente d’une concertation nationale de l’ensemble des professionnels intervenant à quelque titre que ce soit sur le terrain de la Petite Enfance ainsi que des représentants des associations familiales pour réfléchir à la meilleure mise en œuvre possible de l’accueil de la petite enfance.