Réforme de la formation des enseignants - Ecole en danger
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extraits du 4 pages, téléchargeable ici.
La formation des enseignants peut et doit être améliorée. Mais le projet du gouvernement tourne le dos à cet objectif ! C’est la raison des mobilisations actuelles. Ensemble, défendons une formation de qualité pour une École de qualité !
Les réformes Darcos-Pécresse cassent la formation des enseignants !
Le système éducatif est directement menacé par le projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants.
Cette réforme, dite de « mastérisation », signe la destruction de fait de la formation des enseignants. Parce que l’Etat veut économiser 23 000 postes de fonctionnaires, aux dépens des élèves. Cette réforme a des implications sociales et culturelles considérables pour la société dans son ensemble.
En toile de fond, la destruction de l’École, service public d’éducation…
- Suppression de milliers de postes d’enseignants.
- Réduction des heures d’enseignement à l’école primaire : 24 heures hebdomadaires au lieu de 26.
- Imposition dans le primaire et le collège de programmes rétrogrades.
- Création des « jardins d’éveil » installés dans les écoles maternelles, sans personnel enseignant et payés par les parents.
- Suppression de postes de RASED (aide aux enfants en grande difficulté).
- Mise en place des Établissements Publics d’Enseignement Primaire (EPEP) et du recrutement direct de contractuels par les chefs d’établissements.
- Généralisation du Bac Pro en 3 ans au lieu de 4 et disparition du BEP.
- Vote de la loi d’autonomie des Universités (la LRU) qui affaiblit l’Enseignement Supérieur et démantèle la Recherche.
Une remise en cause du service public d’enseignement !
L’objectif affiché par le gouvernement est la « revalorisation du métier » (campagne ministérielle de communication articulée autour du slogan « des enseignants mieux formés, mieux payés, mieux considérés »), sans qu’aucune mesure dans ce sens ne soit d’ailleurs présente dans les textes.
En fait, c’est avant tout à une modification sans précédent du recrutement des enseignants que nous sommes confrontés, dans le cadre annoncé du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Cette réforme obéit à la volonté de casser la Fonction Publique, de la soumettre à la logique comptable de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques), avec comme seul objectif de faire des économies.
L’élévation du niveau de recrutement (concours à bac + 5 au lieu de bac + 3) ne se traduira pas par une meilleure formation professionnelle.
C’est très grave pour les élèves, car les enseignants « formés » ainsi enseigneront pendant 40 ans. Les conséquences, à court terme, de cette réforme seront désastreuses pour les élèves qui seront confiés à des professeurs peu et mal formés.
On assiste là à un désinvestissement de l’État. Pourtant, on sait qu’un enseignant bien formé signifie des élèves mieux éduqués, donc une société plus qualifiée, moins de chômage !
Parce que nous défendons des valeurs démocratiques, nous ne voulons pas abandonner l’idéal d’une éducation de qualité, laïque et gratuite pour tous, de la maternelle à l’Université.
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CNFDE (Coordination Nationale Formation des Enseignants) - CNU (Coordination Nationale des Universités) - SLU (Sauvons l’Université) - SLR (Sauvons la Recherche) - FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves des écoles publiques) - UNEF (Union Nationale des Etudiants de France) - SNPI-FSU (Syndicat National des Personnels d’Inspection) - SNESUP-FSU (Syndicat National de l’Enseignement Supérieur) - SNPTES-UNSA (Syndicat National du Personnel Technique de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) - CGT Educ’action - FERC-Sup CGT - SNPEFP-CGT (enseignement privé) - GFEN (Groupe Français d’Education Nouvelle) - CRAP (Cercle de Recherche et d’Action Pédagogiques) - ICEM (Institut Coopératif de l’Ecole Moderne) - CEEPI (Collectif Européen des Equipes de Pédagogie Institutionnelle)