Darcos : le Parlement pourrait trancher ce qui doit être enseigné en histoire
Xavier Darcos s’est demandé mardi si le Parlement ne pourrait pas prescrire "ce qui doit être enseigné" aux élèves dans des matières sensibles comme l’histoire, devant la mission d’information sur les questions mémorielles de l’Assemblée nationale.
Le ministre de l’Education était auditionné par plusieurs députés de cette mission, qui s’interrogeaient sur le contenu de l’enseignement, sur la place des commémorations, ou encore sur le conflit entre mémoire et approche scientifique de histoire.
"Est-ce qu’il ne faudrait pas qu’une bonne fois pour toutes ce que nous considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale ? Nous n’aurions pas ces questions", a affirmé le ministre.
"Evidemment on ne peut pas rentrer dans tous les détails. Mais on aurait au moins des grands sujets qui seraient reconnus une bonne fois pour toutes", a ajouté M. Darcos.
"Je pense que pour ce qui est de l’histoire en particulier, je me demande même si ça ne s’impose pas. C’est moins important pour des enseignements de disciplines qui ont un caractère scientifique et répétitif plus marqué. Mais peut-être que pour l’histoire ce serait nécessaire", a-t-il précisé.
"Je pense que nous réglerions une partie de nos difficultés —parce qu’on voit bien qu’on est en difficulté au fond, derrière tout cela il y a des questions politiques (...) il y a des débats profonds— et peut-être un vrai débat public devrait se passer au parlement".
Le ministre a plaidé pour que "sortent de cette mission mémorielle des recommandations qui puissent déboucher sur cette idée là".
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