Bourrage de classes : l’oubli forcé du ministère.
Il suffit d’aller sur le site du ministère de l’Education, de cliquer sur « outils de documentation », puis sur « archives », et de faire défiler. Le 1er mars 2006, on tombe sur une étude très instructive : « L’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français ». Thomas Piketty, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et professeur à l’Ecole d’économie de Paris, et Mathieu Valdenaire, doctorant à l’EHESS, démontrent que le nombre d’élèves par classe influe sur les résultats scolaires, particulièrement en primaire et s’agissant d’enfants de milieux défavorisés, et que c’est même un outil clé pour lutter contre les inégalités. « Une réduction d’un élève dans une classe de CE1 conduit à une augmentation d’environ 0,3 - 0,4 point du score moyen obtenu aux épreuves d’évaluation de mathématiques de début de CE2 », écrivent-ils. En enlevant cinq élèves d’une classe en ZEP, poursuivent-ils, on réduit même de « 46% l’écart entre les scores moyens à ces évaluations obtenus en ZEP et hors ZEP ». Libération du 04/06/10
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