Grille indiciaire de la catégorie C : Le scandale d’une progression de carrière de 20 centimes d’euro par mois !
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Le 1er juillet 2012 le SMIC a été revalorisé de 2%, après une revalorisation de 2,4% le 1er janvier 2012. Au 1er juillet 2012 le SMIC vaut 1 425,67 euros bruts. A la même date, le minimum Fonction publique est passé à l’indice majoré 308, soit 46 centimes au-dessus du SMIC (1 426,13 €). Les échelles 3, 4 et 5 verront ainsi leurs échelons de bas d’échelle augmentés de quelques points INM. 1,1 million d’agents, plus d’un fonctionnaire sur cinq, ont vu leur salaire indiciaire modifié au 1er juillet 2012.
Cette seule modification d’ajouts de points sur l’indice INM entraîne un nouveau tassement des grilles indiciaires, notamment de l’échelle 3 mais de toutes les autres. Ainsi un fonctionnaire ou contractuel rémunéré sur l’échelle 3 verra sa progression de traitement sur l’ensemble d’une carrière réduite de 17,55 % à 15,26 % mais sur les 13 ou 18 premières années son taux de progression de revenu passera de 3,31 % à 2,27 % ce qui veut dire une augmentation de revenu de 0,17 % par an (soit 2.42 € par an) dans le meilleur des cas !
Il n’est pas admissible de considérer que l’expérience acquise de 13 ou 18 années de travail corresponde à une progression de traitement de 2,27 % soit 22 € de progression.
Sans une refonte totale des grilles, chaque augmentation du SMIC produira les mêmes effets : écrasement de la grille indiciaire, absence de reconnaissance du travail effectué, baisse de la progression de revenu attendue sur une carrière…
La smicardisation de la catégorie C ne concerne pas que le salaire d’activité, mais aussi la pension de retraite. A l’indice majoré 416 de fin de carrière, le maximum de pension de 75% ne représente que 101% du SMIC pour une carrière complète. La généralisation de l’indice majoré 430 au sommet de la catégorie C à partir de 2012 ne permettra au mieux de partir en retraite qu’avec 105% du SMIC.
La situation salariale des personnels de catégorie C est proprement scandaleuse. De plus, l’augmentation des cotisations sociales va encore faire baisser le pouvoir d’achat.
C’est pourquoi nous revendiquons : une augmentation uniforme des salaires de 300€ pour tous (et non pas une augmentation en pourcentages qui favorisent les catégories qui sont déjà les mieux payées)
une refonte des grille, voire la disparition de l’échelle 3, pour permettre une réelle progression de carrière aux personnels
l’intégration des primes au salaires une unification vers le haut des rémunérations (indemnités de résidence, supplément familial de traitement, ...) qui ne doivent plus être fonction de l’indice